Comment peut-on être contre le médiatraining des scientifiques ?

Ou pourquoi rechercher le storytelling peut être une mauvaise idée

Il y a quelques semaines, j’étais invité à participer à une émission. Le thème en était le média training des scientifiques - ces formations où on leur explique comment rendre leur discours compréhensible des journalistes qui les interviewent.

L’animateur m’a notamment demandé ce qu’était un “bon client”, autrement dit qu’elles étaient les qualités, notamment oratoires, que les journalistes recherchaient chez un scientifique.

Je pense l’avoir un peu déçu en répondant que, dans l’ensemble, les chercheuses et chercheurs que je rencontrais savaient déjà fort bien se faire comprendre et qu’ils n’avaient guère besoin de médiatraining.

Au reste, demander aux scientifiques d’apprendre à s’expliquer simplement n’a de sens que si, symétriquement, on incite les journalistes à se former un minimum aux enjeux et aux vocabulaires scientifiques. Sans quoi, on n’aura fait que la moitié du chemin qui doit mener vers leur plus grande compréhension mutuelle. Or, sur ce sujet, malgré des initiatives comme celles de l’AJSPI, qui organise par exemple des visites de labos, il reste sans doute un peu de boulot.

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