PhD ... "D" pour "dépression" ?

Dépression, burn-out : plusieurs enquêtes et sondages récents pointent du doigt la mauvaise santé mentale d'une partie des doctorants. Comment en reconnaître les signes avant-coureurs, et vers qui se tourner si nous-même ou une connaissance sommes concernés ?

Dépression, burn-out : plusieurs enquêtes et sondages récents pointent du doigt la mauvaise santé mentale d'une partie des doctorants. Pourquoi reste-t-il malgré tout difficile d'obtenir des chiffres précis à ce sujet ? Comment en reconnaître les signes avant-coureurs, et vers qui se tourner si nous-même ou une connaissance sommes concernés ? C'est le sujet du deuxième épisode de PhDLife.


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Les premiers résultats de l'enquête "Doctorat et qualité de vie", menée par la structure Vies de thèse en collaboration avec l'association Doctopus, sont éloquents : 33% des doctorants affirment qu'au cours de leur thèse, ils ont fait un burn-out ou une dépression, ou que les symptômes de ceux-ci se sont exacerbés. Les résultats d'un sondage que nous avons publié sur Twitter évoquent, eux aussi, la difficulté de certains doctorants à tenir le rythme tout au long de leur doctorat : 82,9% des 263 votants ont répondu positivement à la question "stress, démotivation... Un matin, impossible de vous lever pour aller bosser sur votre thèse. Ça vous est déjà arrivé ?".

Au long de ce deuxième épisode de PhDLife, avec nos deux invités, Colin Lemée, ingénieur d'études à l'université de Brest, psychologue et fondateur de l'association Doctopus, et Adèle Bousquet-Combes, docteure en neuroscience et fondatrice de Vies de thèse, nous cherchons à comprendre ce qui peut expliquer cette situation.

Surcharge de travail, statut flou, précarité financière, mauvaise entente avec le superviseur : nombreux sont les facteurs stressants souvent intrinsèques au doctorat. Cette accumulation peut-elle mener certains jusqu'au burn-out ou à la dépression ? Comme le souligne nos deux invités, le problème vient souvent de la difficulté à déceler, chez soi-même ou chez un ou une de nos collègues doctorant, les premiers signes de ces affections. Car bien souvent, les aspects stressants de la thèse sont banalisés, et les signes avant-coureurs ignorés. Lesquels doivent pourtant alerter ?

Dans la dernière partie de ce podcast, nos deux invités nous expliquent vers qui, en tant que doctorant et doctorante, nous pouvons nous tourner et trouver de l'aide. Et tous deux font le même constat : les services de santé des universités, qu'il s'agisse des services de santé au travail ou des services de santé étudiant, sont souvent trop peu connus des doctorants. Pourtant, ils peuvent apporter un soutien et une aide non négligeables.

Bonne écoute, et à dans deux semaines pour le troisième épisode de PhDLife !